BIOGRAPHIE
Joseph Szabó, né á Nyúl (près de Győr) en Hongrie) en 1925 et mort à Fons-sur-Lussan (Gard) en France en 2010, est un peintre et sculpteur d'origine hongroise, immigré en France en 1956. Il étudie les Beaux Arts à Budapest de 1947 à 1953. Après ses études, il obtient un contrat de l'État. En 1956 il s'établit en France et étudie les Beaux Arts pendant deux ans à Paris et un an à Nice. Ses œuvres fantastiques, oniriques, les plus originales, font allusion aux tableaux de Grünewald ou Bosch, puis à la fin des années 1980, il arrive aux limites de l’abstraction : son art devient beaucoup plus libre, coloré et non-figuratif. Plus tard il peint des tableaux assez expressifs, avec une technique de peinture imitant la mosaïque. Il réalise des statues, une de ces œuvres se trouve devant la Médiathèque François Mitterand à Sète. Ses tableaux ont été exposés à Zurich, Chicago, New York, Los Angeles, Montréal,Paris, Lyon, Nîmes, Madrid, Milan et Genève.
davantage
En 1953, à sa sortie des Beaux-Arts, les autorités lui attribuent une importante bourse qui le consacre artiste reconnu officiellement. Délivré de tout souci matériel, il dispose d'un atelier et de moyens financiers lui permettant de mener une existence enviable aux yeux de nombre de ses concitoyens. Des consignes données par le pouvoir communiste sont difficiles à accepter, il se sent prisonnier, asservi. En 1956 les frontières s’ouvrent vers l’Occident, donc il peut suivre son rêve d’enfance et partir pour la France. Une bourse lui est attribuée et il est admis aux Beaux-Arts, à Paris. Ses compétences techniques et son savoir–faire sont reconnus par les professeurs et ses camarades. On lui attribue le 1er Prix á l'Exposition des peintres hongrois aux beaux-arts de Paris en 1958. Néanmoins, souffrant d’isolement, manquant d’encouragements, Joseph Szabo se sent perdu dans la termitière de Paris. Il y voit des artistes de second ou même de troisième ordre réussir grâce à des pratiques que sa probité réprouve et ne s'y retrouve pas.
Il continue ses études à l’École supérieure des beaux-arts de Nice: « durant ces études j’ai reçu une bourse et des repas gratuits à la cantine de l’École. Je serai toujours reconnaissant pour ce privilège reçu de la France » - écrivait-il Grâce à l’excellente réputation de l’artiste et en considération du Prix qui lui a été attribué, un crédit lui est ouvert sous forme d’un prêt sans intérêt par le ministère des Affaires culturelles. Cette somme sera utilisée pour acheter, et restaurer une ruine et en faire une belle demeure uniquement par son propre travail manuel.Puis il est parti vers le Midi : à Lussan, où il a restauré une autre maison, mais cela n’est pas encore assez à son gré : nouvelle vente, nouvel achat à Fons-sur-Lussan, cette fois–ci c’est une ruine isolée, abandonnée depuis plus d’un siècle.
En 1967 il est invité aux États-Unis, il s’y rend, et il y voit ses toiles figurer dans une galerie de Chicago et dans des galeries de grande classe. Il fait des connaissances avec les milieux mercantiles et sans scrupule du marché des œuvres d’art dont il reçoit des propositions, qu’il n’accepte pas. Déception dans ses succès. Après trois mois de séjour il regagne la France. Lors d’une exposition qu’il fit à Paris, la télévision présenta quelques-unes de ses œuvres en relevant qu’elles exprimaient avec vigueur les sentiments, et les souffrances de l’artiste marqués par son tempérament hongrois.
En 1978 à Madrid il expose ses toiles dans de meilleures conditions. Les médias (les journaux, radio, télévision) présentent cet événement avec un grand enthousiasme.
Dans son œuvre on peut distinguer deux périodes et deux styles très différents, ce sont des périodes très productives. Dans sa jeunesse il exécute des peintures surréalistes avec les couleurs de basse fréquence où dominent des verts, des marrons, où éclatent souvent très fort des rouges. Au bout d’une période de recherche des différentes techniques et façons d’expression vers les années 1980 il arrive par l’abstraction à l’art non-figuratif. Puis pendant le dernière période de son œuvre, il peint des tableaux expressifs, ce sont les images figuratives et non-figuratives.
Il a connu ses succès pendant cette période de création excessivement prolifique. À cette époque l’amour pour le figuratif et la confiance totale dans une iconographie concrète, même dans les spéculation les plus osées de l’esprit tiennent Szabo éloigné de l’abstrait comme d’un raccourci déloyal. Modernité des moyens qui signèrent la poursuite de l’œuvre hors du champ défini par le cadre, ampleur baroque, à laRubens des corps et des formes, précisions gothique des contours. Sa peinture, fruit de longs efforts, d’un métier qui fait penser aux plus grands, est un message douloureux. Un message issu d’un monde inconnu
Ces qualités, il faut remonter loin dans l’histoire des ateliers pour en trouver de comparables chez les maîtres flamands de l’huile. Ses compositions sont imprégnées de mouvements, certes, mais si les gestes sont puissants ils sont plus fermes que violents, plus musculeux que nerveux. Et surtout toujours humains. C’est en cela que cette œuvre se distingue totalement de réminiscences fantastiques qu’un œil trop rapide peut susciter, celles de Jerôme Bosch ou celles de Dali.
Chez Szabó, il existe aussi une préoccupation profonde des origines de l’homme. D'où venons–nous ?
« Tant que les êtres humains existent, les créations devraient être inspirées par êtres humains et par tous leurs rêves fantastiques ; infinis ; inépuisables ; mêmes si ça touche, dans ce domaine, une sorte de délire. Notre profonde réalité n’est –t –elle pas dans nos rêves chaque jour renouvelée ? Qui nous libèrent , nous aident à vivre dans une société dans laquelle nous nous sentons, la plupart du temps, prisonnier »
Dans sa peinture apparaissent des êtres fantastiques, souvent inquiétants et impressionnants.
Manière de montrer la coexistence en nous de ces sentiments primitifs, enfouis, qui remontent jusqu'à la surface et qui envahissent la conscience. Les monstres d’égoïsme sont peints sous des dehors peu rassurants et bestiaux. Lorsque le monstre est figuré, il occupe souvent une partie centrale dans la peinture.
Les êtres représentés semblent venir de l’au-delà et expriment ce à quoi chacun de nous est confronté dans la vie; peines ou joies, mais surtout, interrogation face aux grandes questions.
Les choses sont particulièrement éliminées tout comme les paysages, les horizons et ce qu’on appelle „nature”. Le peintre va au-delà de l’apparence figurée de masques; qui se délitent ou tombent, tout comme la fragile armure du drap et du costume. Sous ces carapaces illusoires sous ces haillons en lambeaux apparaît enfin l’homme lui–même. Ces regards qui vont de la tristesse, de la fatigue, à la joie pure à la sérénité accompagnent et enveloppent chaque scène et pour mieux nous fixer sur eux, Szabo n’hésite pas à situer hors du cadre l’objet de ces manifestations intimes.
L’instant éclaté et riche d’événements ne tombe jamais dans hallucination ou dans le cauchemar et ne touche jamais au diabolique, mais se raconte lui–même dans une histoire riche de détails ironiques, pathétiques, grotesques, énigmatiques, obsédants, libérateurs, baignant toujours dans les couleurs qui par elle–mêmes dispensent déjà de toute réflexion. Ses résonances profondes qu’il réveille en nous et sont traduits là, dans une technique et des couleurs qui refusent, elles aussi la facilité, mais au contraire, glorifient la beauté.
Après plusieurs années de recherches basées sur le rythme et l’harmonie des couleurs, après avoir brûlé dans la liberté d’expression comme le désir de toute forme de création, Joseph Szabo a ressenti le besoin de se tourner vers un nouvelle figuration très contemporaine. Il atteint ainsi une dimension nouvelle.
À partir de la fin des années de 1970 ses peintures représentent des éléments et des formes géométriques qui composent l'ensemble des têtes et des figures humaines. Les contours sont clairs, vifs, la composition bien étoffée.
Ainsi Joseph Szabo arrive à une nouvelle dimension : sortant du monde étrange, bizarre des songes fantastiques il entre réellement dans un monde éclatant, coloré, et en même temps c'est un monde savant et simplifié, où il veut nous entraîner avec lui.
Sa nouvelle technique est l’aérographe. Les peintures, les tableaux exécutés pendant les deux dernières décennies de sa vie sont expressifs, de style des mosaïques. Ces œuvres ne quittent plus la maison du peintre. Incontestablement elles portent les marques des mains de Szabo, mais le plupart d’entre elles ne sont même pas signées. En 2010, l’année de sa mort il a expliqué : « …pratiquement ces tableaux sont prêts : il leur manque encore deux ou trois mises au point, et le vernis : Après cela ils seraient plus beaux.
Biographie
Joseph Szabo est né en 1925 á Nyúl, dans un petit village près de Győr, dans une pauvre famille paysanne de huit enfants. Il a connu une enfance difficile.Très jeune, à neuf ans il étonne son maître d'école par son talent exceptionnel pour le dessin[non neutre]. À cause de la vie précaire de sa famille il ne peut aller qu'à 22 ans à Budapest pour commencer ses études à l'École supérieure des beaux arts. Il acquiert une haute culture artistique : il va assidûment au théâtre, lit beaucoup, fréquente les milieux intellectuels et artistiques. Il découvre la musique, se passionne pour elle au point d’envisager. Puis il fait son choix : il abandonne l'étude de la musique pour concentrer tous ses efforts sur la peinture.En 1953, à sa sortie des Beaux-Arts, les autorités lui attribuent une importante bourse qui le consacre artiste reconnu officiellement. Délivré de tout souci matériel, il dispose d'un atelier et de moyens financiers lui permettant de mener une existence enviable aux yeux de nombre de ses concitoyens. Des consignes données par le pouvoir communiste sont difficiles à accepter, il se sent prisonnier, asservi. En 1956 les frontières s’ouvrent vers l’Occident, donc il peut suivre son rêve d’enfance et partir pour la France. Une bourse lui est attribuée et il est admis aux Beaux-Arts, à Paris. Ses compétences techniques et son savoir–faire sont reconnus par les professeurs et ses camarades. On lui attribue le 1er Prix á l'Exposition des peintres hongrois aux beaux-arts de Paris en 1958. Néanmoins, souffrant d’isolement, manquant d’encouragements, Joseph Szabo se sent perdu dans la termitière de Paris. Il y voit des artistes de second ou même de troisième ordre réussir grâce à des pratiques que sa probité réprouve et ne s'y retrouve pas.
Il continue ses études à l’École supérieure des beaux-arts de Nice: « durant ces études j’ai reçu une bourse et des repas gratuits à la cantine de l’École. Je serai toujours reconnaissant pour ce privilège reçu de la France » - écrivait-il Grâce à l’excellente réputation de l’artiste et en considération du Prix qui lui a été attribué, un crédit lui est ouvert sous forme d’un prêt sans intérêt par le ministère des Affaires culturelles. Cette somme sera utilisée pour acheter, et restaurer une ruine et en faire une belle demeure uniquement par son propre travail manuel.Puis il est parti vers le Midi : à Lussan, où il a restauré une autre maison, mais cela n’est pas encore assez à son gré : nouvelle vente, nouvel achat à Fons-sur-Lussan, cette fois–ci c’est une ruine isolée, abandonnée depuis plus d’un siècle.
En 1967 il est invité aux États-Unis, il s’y rend, et il y voit ses toiles figurer dans une galerie de Chicago et dans des galeries de grande classe. Il fait des connaissances avec les milieux mercantiles et sans scrupule du marché des œuvres d’art dont il reçoit des propositions, qu’il n’accepte pas. Déception dans ses succès. Après trois mois de séjour il regagne la France. Lors d’une exposition qu’il fit à Paris, la télévision présenta quelques-unes de ses œuvres en relevant qu’elles exprimaient avec vigueur les sentiments, et les souffrances de l’artiste marqués par son tempérament hongrois.
En 1978 à Madrid il expose ses toiles dans de meilleures conditions. Les médias (les journaux, radio, télévision) présentent cet événement avec un grand enthousiasme.
Œuvre
TableauxDans son œuvre on peut distinguer deux périodes et deux styles très différents, ce sont des périodes très productives. Dans sa jeunesse il exécute des peintures surréalistes avec les couleurs de basse fréquence où dominent des verts, des marrons, où éclatent souvent très fort des rouges. Au bout d’une période de recherche des différentes techniques et façons d’expression vers les années 1980 il arrive par l’abstraction à l’art non-figuratif. Puis pendant le dernière période de son œuvre, il peint des tableaux expressifs, ce sont les images figuratives et non-figuratives.
Il a connu ses succès pendant cette période de création excessivement prolifique. À cette époque l’amour pour le figuratif et la confiance totale dans une iconographie concrète, même dans les spéculation les plus osées de l’esprit tiennent Szabo éloigné de l’abstrait comme d’un raccourci déloyal. Modernité des moyens qui signèrent la poursuite de l’œuvre hors du champ défini par le cadre, ampleur baroque, à laRubens des corps et des formes, précisions gothique des contours. Sa peinture, fruit de longs efforts, d’un métier qui fait penser aux plus grands, est un message douloureux. Un message issu d’un monde inconnu
Ces qualités, il faut remonter loin dans l’histoire des ateliers pour en trouver de comparables chez les maîtres flamands de l’huile. Ses compositions sont imprégnées de mouvements, certes, mais si les gestes sont puissants ils sont plus fermes que violents, plus musculeux que nerveux. Et surtout toujours humains. C’est en cela que cette œuvre se distingue totalement de réminiscences fantastiques qu’un œil trop rapide peut susciter, celles de Jerôme Bosch ou celles de Dali.
Chez Szabó, il existe aussi une préoccupation profonde des origines de l’homme. D'où venons–nous ?
« Tant que les êtres humains existent, les créations devraient être inspirées par êtres humains et par tous leurs rêves fantastiques ; infinis ; inépuisables ; mêmes si ça touche, dans ce domaine, une sorte de délire. Notre profonde réalité n’est –t –elle pas dans nos rêves chaque jour renouvelée ? Qui nous libèrent , nous aident à vivre dans une société dans laquelle nous nous sentons, la plupart du temps, prisonnier »
Dans sa peinture apparaissent des êtres fantastiques, souvent inquiétants et impressionnants.
Manière de montrer la coexistence en nous de ces sentiments primitifs, enfouis, qui remontent jusqu'à la surface et qui envahissent la conscience. Les monstres d’égoïsme sont peints sous des dehors peu rassurants et bestiaux. Lorsque le monstre est figuré, il occupe souvent une partie centrale dans la peinture.
Les êtres représentés semblent venir de l’au-delà et expriment ce à quoi chacun de nous est confronté dans la vie; peines ou joies, mais surtout, interrogation face aux grandes questions.
Les choses sont particulièrement éliminées tout comme les paysages, les horizons et ce qu’on appelle „nature”. Le peintre va au-delà de l’apparence figurée de masques; qui se délitent ou tombent, tout comme la fragile armure du drap et du costume. Sous ces carapaces illusoires sous ces haillons en lambeaux apparaît enfin l’homme lui–même. Ces regards qui vont de la tristesse, de la fatigue, à la joie pure à la sérénité accompagnent et enveloppent chaque scène et pour mieux nous fixer sur eux, Szabo n’hésite pas à situer hors du cadre l’objet de ces manifestations intimes.
L’instant éclaté et riche d’événements ne tombe jamais dans hallucination ou dans le cauchemar et ne touche jamais au diabolique, mais se raconte lui–même dans une histoire riche de détails ironiques, pathétiques, grotesques, énigmatiques, obsédants, libérateurs, baignant toujours dans les couleurs qui par elle–mêmes dispensent déjà de toute réflexion. Ses résonances profondes qu’il réveille en nous et sont traduits là, dans une technique et des couleurs qui refusent, elles aussi la facilité, mais au contraire, glorifient la beauté.
Après plusieurs années de recherches basées sur le rythme et l’harmonie des couleurs, après avoir brûlé dans la liberté d’expression comme le désir de toute forme de création, Joseph Szabo a ressenti le besoin de se tourner vers un nouvelle figuration très contemporaine. Il atteint ainsi une dimension nouvelle.
À partir de la fin des années de 1970 ses peintures représentent des éléments et des formes géométriques qui composent l'ensemble des têtes et des figures humaines. Les contours sont clairs, vifs, la composition bien étoffée.
Ainsi Joseph Szabo arrive à une nouvelle dimension : sortant du monde étrange, bizarre des songes fantastiques il entre réellement dans un monde éclatant, coloré, et en même temps c'est un monde savant et simplifié, où il veut nous entraîner avec lui.
Sa nouvelle technique est l’aérographe. Les peintures, les tableaux exécutés pendant les deux dernières décennies de sa vie sont expressifs, de style des mosaïques. Ces œuvres ne quittent plus la maison du peintre. Incontestablement elles portent les marques des mains de Szabo, mais le plupart d’entre elles ne sont même pas signées. En 2010, l’année de sa mort il a expliqué : « …pratiquement ces tableaux sont prêts : il leur manque encore deux ou trois mises au point, et le vernis : Après cela ils seraient plus beaux.